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Accompagnement des
territoires

Les Francas, partenaires de l’Etat, des collectivités
et du monde associatif

Développer l'action éducative locale

Nos services aux collectivités et associations

  • Accompagnement, étude, diagnostic

  • Animation de réseaux d’acteurs

  • Gestion de projets et de structures éducatives

  • Conseils d’enfants

  • Centres de ressources

  • Formation initiale et continue des acteurs éducatifs

  • Accompagnement à la fonction employeur

  • Développement de pratiques éducatives innovantes

  • Accompagnement à l’élaboration et l’animation de rencontres, journée d’étude, colloques…

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Notre approche globale de l'action éducative

Textes et illustrations extraits de l’ouvrage

Chromatiques éditions – 47-49, rue du Docteur Arnold-Netter – 75012 Paris

Depuis 70 ans, les Francas se mobilisent pour développer l’action éducative dans le temps libre des enfants et des adolescents. Le projet fondateur du mouvement porte toute son attention sur les enfants et les adolescents. Dès l’origine, ce projet s’inscrit dans la vie quotidienne des publics accueillis, ancrant l’intervention des Francas dans le territoire, les territoires. Sans doute, faut-il y voir les prémices de la définition que les Francas ont de l’éducation : «L’éducation, c’est l’ensemble des influences d’origines et de natures diverses qui s’exerce volontairement ou non sur l’individu et que l’individu exerce sur son environnement et qui, en se conjuguant, contribue au développement de sa personne. De ce fait, l’éducation est globale et continue».

Cette conception de l’éducation, au cœur des territoires, conduit les Francas à mettre en perspective et en action deux nécessités, celle visant à créer des structures d’accueil des enfants et des adolescents dans le temps libre, celle visant à inscrire dans la préoccupation des territoires, des élus, des citoyens, l’attention aux enfants et à leur éducation. Durant 70 ans, les Francas n’auront de cesse d’agir pour démontrer la justesse de leur conception, en œuvrant pour le développement des structures éducatives, en travaillant de nouveaux concepts, en inscrivant celui de projet dans l’éducation et l’action éducative.

Des finalités éducatives

 

Dans sa visée éducative, l’action éducative doit permettre aux enfants et aux adolescents d’apprendre à vivre et agir au quotidien, avec les autres, aujourd’hui vers demain. Visant le développement de la personne humaine, de ses connaissances, de ses compétences et ses habiletés intellectuelles, techniques, sensorielles, physiques, sociales, l’action éducative doit permettre aux enfants et aux adolescents de :

  • se comprendre eux-mêmes et comprendre les autres,
  • comprendre le monde et les sociétés contemporaines, leur complexité et les principaux mécanismes qui les régissent (démographiques, politiques, démocratiques, juridiques, sociaux, économiques, écologiques, scientifiques, numériques),
  • apprendre à apprendre, à créer de la connaissance, à discerner la valeur des savoirs exposés et des connaissances produites, à dissocier les savoirs des croyances,
  • développer un esprit critique et le sens de l’investigation, cultiver par la raison l’argumentation de ses choix, s’approprier les mécanismes de création et de diffusion de l’information notamment à travers les médias,
  • développer leurs sensibilités et leurs sens,
  • développer le plaisir de la curiosité, de la découverte et de la pensée, et agir seul ou avec d’autres, même dans l’effort,
  • apprendre à s’approprier un territoire et en explorer de nouveaux, et pouvoir poser des repères dans un environnement nouveau ou inconnu,
  • se projeter dans l’avenir, imaginer demain, rêver, gérer les incertitudes et les illusions, tant individuellement que collectivement.

Des finalités sociales

Dans sa visée sociale, l’action éducative contribue à la réduction des inégalités socioculturelles en démocratisant l’accès aux savoirs et à la culture, et l’accès à des pratiques éducatives, dont les loisirs éducatifs. Elle s’attache à :

  • garantir à chacun l’accès à ses droits et à leur exercice. Il s’agit tout autant des droits de prestation (droit à l’éducation, droit aux vacances et aux loisirs…) que des droits de protection (droit à la santé…) et des droits de participation (droit d’association, droit d’expression, droit d’information…),
  • répondre à des demandes sociales émergeant des évolutions sociales et territoriales : évolution des temps sociaux, des structures familiales notamment,
  • créer du lien social et proposer des situations de mixité sociale, entre enfants et adolescents d’abord, entre parents ensuite, et plus globalement entre citoyens. En permettant la rencontre, l’échange, le dialogue et l’action collective entre une diversité de citoyens dont les enfants et les adolescents eux-mêmes, l’action éducative est un moteur du développement social local.

Vers des projets locaux d'éducation

Dépasser les logiques de dispositifs et de contrats

Le caractère global et continu de l’éducation nécessite de trouver les ressorts pour dépasser les seules logiques de dispositifs et de contractualisation et construire de véritables projets locaux, des politiques éducatives qui visent à répondre collectivement à des enjeux fondamentaux de société par l’éducation.

Le Projet éducatif local a permis, depuis plus de vingt ans, un réel développement des activités éducatives en direction des enfants et des adolescents. Il a ouvert, dans certains territoires, le dialogue entre des acteurs qui n’avaient pas l’habitude d’échanger. Cependant, force est de constater que de nombreux Projets éducatifs locaux restent encore trop centrés sur l’action éducative locale mise en oeuvre dans les temps de loisirs, sans connexion avec les autres temps éducatifs scolaires ou familiaux. Ils sont parfois la seule expression de projets éducatifs municipaux (ce qui constitue déjà un acquis significatif). Ils ont également servi, pour des communes, de cadre à l’organisation de leur Accueil collectif de mineurs. Enfin, les Projets éducatifs locaux sont souvent des outils de pilotage ne favorisant pas la participation de tous les acteurs, des parents notamment.

Les Francas ont l’ambition, en portant le concept de Projet local d’éducation, de dépasser les logiques incitatrices existantes, que les responsables locaux utilisent sans viser, in fine, la coproduction d’une politique éducative. Avec le Projet local d’éducation, les Francas souhaitent accompagner des démarches facilitant la prise d’initiative, l’œuvre collective, et concrétiser une ambition citoyenne et démocratique pour l’éducation.

Un enjeu : la participation des enfants

En mettant les enfants et les adolescents en situation d’être des acteurs de la construction de leurs propres savoirs, de la création et de la conduite de projets, de l’animation du vivre ensemble ou de la transformation de leur cité, les démarches participatives leur permettent de se construire. La participation devient un enjeu permanent de l’action éducative locale.

Tous les espaces et acteurs éducatifs ont un rôle à jouer pour créer les conditions d’un exercice concret de la participation. Chacun, dans son rôle, de sa place, peut concevoir des démarches qui permettent aux enfants et aux adolescents de réellement expérimenter, pratiquer, vivre des situations de participation. Les enfants et les adolescents sont des habitants, acteurs du territoire et peuvent, de fait, participer à l’élaboration des projets territoriaux. Le Projet local d’éducation est, parmi ces projets territoriaux, un objet incontournable auquel associer les enfants et adolescents, de la définition des objectifs du projet, à leur mise en œuvre et à leur évaluation.

Les conseils d’enfants, espaces de participation

Il s’agit donc d’inscrire les enfants et les adolescents dans des démarches citoyennes en leur permettant de s’approprier des enjeux sociétaux, d’imaginer des projets ou de formuler des avis sur des projets, des politiques ou des dispositifs, qui pourraient être menés pour répondre à ces enjeux, voire d’en initier.

Les éducateurs, les élus locaux doivent encourager toutes les formes de participation des enfants et des adolescents à la vie de la cité en proposant des espaces leur permettant, que ce soit entre eux, ou accompagnés d’adultes (en tenant compte de leur âge, de leurs besoins et de leurs intérêts), d’exprimer et de faire valoir leur point de vue, et de construire des projets. Qu’ils s’appellent Conseil municipal d’enfants et de jeunes, Conseil consultatif de la jeunesse, Comité local des enfants et des adolescents, Commission de quartier des enfants… les espaces de participation concernant les enfants et les adolescents doivent être des espaces éducatifs et démocratiques.

Faire de la Cide, un cadre de référence

Promouvoir et défendre la Convention internationale des droits de l’enfant

Le droit à l’éducation est un droit fondamental garanti par la Déclaration universelle des Droits de l’homme et par la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide). La Cide reconnaît aux enfants des droits fondamentaux, considérant que l’enfant doit faire l’objet d’un intérêt et d’une attention particuliers : il doit être protégé, il doit bénéficier de prestations spécifiques et doit être considéré comme auteur de sa propre vie. Pourtant, de nombreuses atteintes continuent d’être portées aux droits de l’enfant et aux droits des enfants en France : dégradation des conditions d e vie des familles, instrumentalisation des enfants et marchandisation de leur image, organisation des temps sociaux faite au regard des modes de vie des adultes. La reconnaissance de l’enfant comme individu singulier et un être social demeure un combat d’actualité.

Droits de l’homme et droits de l’enfant sont des objectifs à atteindre et des principes à respecter, en vue d’en garantir l’accès et l’effectivité. Si globalement les droits fondamentaux ont progressé, les Francas doivent être attentifs à la fragilisation de certains publics, afin de contribuer à garantir l’accès au droit commun pour tous, de protéger tous les enfants et plus particulièrement les plus vulnérables. Êtres humains à part entière, les enfants ont besoin d’être accueilli dans la société et sur leurs territoires de vie. La Cide précise, par ses articles, les conditions de cet accueil :

  • pouvoir grandir sous la protection et dans le respect des adultes ;
  • pouvoir avoir sa place dans la vie de la cité et plus largement dans la société